ode maçonnique
Début du XIXe siècle…
Honore le Grand Architecte de l’Univers.
Aime ton prochain.
Fais le bien.Ne fais point le mal.
Laisse parler les hommes.
Le vrai culte du Grand Architecte consiste dans les bonnes moeurs.
Fais donc le bien pour l’amour du bien lui-même.
Tiens toujours ton âme dans un état pur pour paraître dignement devant le Grand Architecte de l’Univers, qui est Dieu.
Estime les bons, plains les faibles, fuis les méchants mais ne hais personne.
Parle sobrement avec les grands, prudemment avec tes égaux, sincèrement avec tes amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres.
Ne flatte point ton frère: c’est une trahison. Si ton frère te flatte, crains qu’il ne te corrompe.
Écoute toujours la voix de ta conscience.
Sois le père des pauvres: chaque soupir que ta dureté leur arrachera augmentera le nombre de malédictions qui tomberont sur ta tête.
Respecte l’étranger voyageur; aide-le, sa personne est sacrée pour toi.
Évite les querelles; préviens les insultes, mets toujours la raison de ton côté.
Respecte les femmes; n’abuse jamais de leur faiblesse et meurs plutôt que de les déshonorer.
Si le Grand Architecte te donne un fils, remercie-le, mais tremble sur le dépôt qu’il te confie!
Sois pour cet enfant l’image de la Divinité.
Fais que jusqu’à dix ans il te craigne, que jusqu’à vingt il t’aime, que jusqu’à ta mort il te respecte.
Jusqu’à dix ans, sois son maître, jusqu’à vingt ans, son père, jusqu’à la mort, son ami.
Pense à lui donner de bons principes plutôt que de belles manières; qu’il te doive une droiture éclairée, et non pas une frivole élégance.
Fais-le honnête homme plutôt qu’habile homme.
Si tu rougis de ton état, c’est orgueil; songe que ce n’est pas ta place qui t’honore ou te dégrade, mais la façon dont tu l’exerces.
Lis et profite; vois et imite; réfléchis et travaille; rapporter tout à l’utilité de tes frères, c’est travailler pour toi-même.
Sois content de tout, partout et avec tout.
Réjouis-toi de la justice, courrouce-toi contre l’iniquité, souffre sans te plaindre.
Ne juge pas légèrement les actions des hommes, ne blâme point et loue encore moins; c’est au Grand Architecte de l’Univers qui sonde les coeurs à apprécier son ouvrage.
La concorde grandit ce qui est petit.
La discorde annihile ce qui est grand.